Si vous êtes en train de flâner sur ce blog, c’est qu’il y a de fortes chances que vous aimiez, vous aussi, le DIY. (Sinon, ce n’est pas grave, je ne vous en veut pas, et vous pouvez quand même rester).
Mais quand on se lance dans cette frénésie sans fin qu’est le Do It Yourself, on n’a pas forcément tous les bons outils sous la main, et on ne sait d’ailleurs pas vraiment comment s’équiper. Et parce que « Fais le toi même » ne veut pas non plus dire « Débrouille toi avec tes 10 doigts et rien d’autre », j’ai creusé mes méninges (et fouillé mes tiroirs) pour établir la liste des 10 outils qu’il me paraît indispensable d’avoir avant de mettre la main à la pâte.
Voici donc mon top 10 des outils que je ressors systématiquement à chaque nouveau bricolage :
- Un pistolet à colle : un micro investissement (le mien m’a coûté 10 euros, et je l’utilise quasi chaque semaine depuis 5 ans) pour un maximum de services rendu : voici là le meilleur ami de tout DIY-eur. La colle en pistolet, ça colle vite, ça colle bien, ça colle mieux (j’ai fait des études de publicité, ça se voit, non ?). Dans la plupart des DIY que vous trouverez sur ce blog, le pistolet à colle sera bien plus pratique que toute autre colle liquide ou en stick.
- Un tournevis plat : là vous me dites : « bon, à ce rythme-là, rajoute-nous aussi le marteau, la scie et tout le tintouin ». Et moi je vous dit : « que nenni, le tournevis plat c’est the one and only ». Le tournevis plat, c’est la vie. C’est un peu le couteau suisse du bricoleur. Tintin a son Milou, la bricol’girl a son tournevis plat. Que ce soit pour ouvrir un pot de peinture, pour mélanger de la colle en poudre ou pour retirer les agrafes d’une vieille chaise : le tournevis plat sera votre meilleur allier. Ah, et pour visser, c’est pas mal aussi.
- Une longue règle en métal : car oui, « size matters » (la taille a de l’importance). Et quand je dis longue, c’est 40-50 cm minimum. Indispensable quand on se lance dans un bricolage qui nécessite du matériel grand format (de longs morceaux de tissus par exemple, ou de grandes feuilles de papier), et en métal car on peut du coup s’en servir pour couper au cutter (avec une règle en plastique, le cutter va entailler le plastique au fur et à mesure, et quel est l’intérêt d’une règle qui n’est plus parfaitement droite ? Je vous le demande.).
- Une agrafeuse murale : le dernier ajout à ma caisse à outs’, et franchement ça change la vie. Notamment si vous souhaitez changer le tissu d’une chaise, créer une tête de lit, construire quelque chose en bois : tellement plus rapide et efficace que de clouer, scotcher, visser, coller. Je ne pourrais plus m’en passer ! (Bien évidemment, l’endroit agrafé doit être recouvert, parce que c’est pas joli-joli, mais ça tient hyper bien et c’est tout ce qu’on lui demande.)
- Du papier de verre (ou papier abrasif) : quand j’ai commencé à bricoler, je trouvais cette étape du ponçage hyper ennuyante et je la zappait souvent. Mauvaise idée. Non seulement c’est contre-productif (la peinture ou le vernis que vous appliquerez par après tiendra moins bien si le support n’est pas poncé), mais surtout je n’avais pas encore saisi qu’il ne faut pas nécessairement décaper la surface comme une bête. Parfois juste quelques rayures suffisent pour rendre la surface plus adhérente. Bref, poncer, c’est très souvent nécessaire quand on bricole, avant de peindre, avant d’appliquer une couche de finition (vernis ou huile protectrice), ou tout simplement pour donner un aspect mat à un matériau brillant (métal, bois vernis,…).
- J’utilise généralement du papier de verre en rouleau (parfait pour n’utiliser que la quantité dont on a besoin),
- ou une éponge à poncer (ou éponge abrasive), plus chère mais idéale pour protéger ses petits doigts ;
- et j’ai investi dans une petite ponceuse électrique (de chez Brico), pour les grande surfaces planes et les travaux de plus grande envergure.
- Différents types de ciseaux : bon, avoir une paire de ciseaux, vous n’aviez pas besoin de moi pour savoir que ça peut servir. Mais au fil de mes expériences DIY-esques, j’ai pu remarquer qu’une seule paire de ciseaux pour couper tout et n’importe quoi, ce n’est pas forcément suffisant.
- Il y a tout d’abord les ciseaux normaux, ceux avec lesquels vous couperez papier, carton, ficelle, etc.
- Puis il y a les ciseaux de couture (ou ciseaux de tailleur) : des ciseaux de taille normale (20-30 cm) mais qui sont exclusivement réservés à la découpe de textile. Les couturières parmi vous me comprendront : on ne coupe pas autre chose que du tissu avec des ciseaux de couture, sinon on risque d’endommager les lames et elles ne couperont plus jamais aussi bien. Du coup, pour ceux parmi vous qui utilisent régulièrement du tissu dans vos bricolages, réservez-vous une paire rien que pour couper dedans: vous verrez qu’elle sera bien plus efficace.
- Une mini paire de ciseaux (ou ciseaux à broder ou ciseaux japonais / à bonsaï) : des petits ciseaux tout minis et bien pointus, idéaux pour des découpes minutieuses et pour se faufiler dans des tout petits recoins. Et pour couper du fil au plus près du tissu, ce qui est la fonction première des ciseaux à broder.
- Et enfin, des ciseaux crados : une vieille paire de ciseaux, que vous n’avez pas peur de salir, et qui pourra ainsi se coltiner le sale boulot (couper des matériaux plein de colle ou plein de peinture encore fraîche, par exemple). Ça paraît peut-être superflu, mais les miens m’ont servis bien plus de fois que je ne l’imaginais.
- Différents types de scotch : si vous avez déjà quelques DIY derrière vous, vous me comprendrez quand j’écris qu’il y a scotch et scotch : à chaque type son utilisation :
- Du scotch transparent : la base de la base, à privilégier quand on veut que ça reste discret (comme dans ce DIY-ci, notamment) ;
- Du scotch marron, voire du duct tape : un scotch assez large et plutôt résistant (surtout le duct tape), idéal pour scotcher efficacement et solidement, tant qu’on pourra cacher ce vilain scotch (par une couche de masking tape par exemple)
- Du scotch de peintre (ou ruban de masquage) : le scotch jaunâtre qu’on utilise pour couvrir les bords, quand on peint un mur. Je m’en sert extrêmement souvent, que ce soit pour effectivement protéger des surfaces de la peinture (et dessiner des motifs, ou peindre le cadre d’un miroir par exemple), ou pour maintenir provisoirement en place (il se décolle très facilement, sans abîmer ni laisser de traces).
- Du masking tape (ou washi tape) : plus décoratif qu’autre chose, c’est quand même plutôt utile d’en avoir quelques rouleaux à disposition pour ajouter une petite touche déco à vos bricolages.
- Un tapis de découpe au cutter : pour arrêter de devoir faire les poubelles à la recherche d’un vieux morceau de carton, ou pour éviter de sacrifier sa table à manger (true story).
- Il existe des tapis fait-pour, très solides mais qui coûtent un peu cher et qu’on trouve en magasin de loisirs créatifs (à Schleiper par exemple, pour les belges) ;
- mais on peut aussi tout à fait se servir d’un sous-main en caoutchouc bas de gamme (j’ai celui-ci de chez Ikea, je le laisse constamment sur mon bureau et du coup je n’ai pas peur de le rayer avec mon cutter, ni de faire une tâche de peinture, etc.). Parfait donc pour protéger son bureau, et on peut le changer quand il est trop abimé.
- De quoi protéger ce qu’il y a autour : un grand drap. A la suite d’un malheureux échec de teinture (je vais casser le mythe : non, je ne réussis pas tous mes DIY), je me suis retrouvée avec une housse de couette absolument immonde. Et la même semaine, je devais peindre à la bombe plusieurs objets. Du coup, au lieu de fouiller mes poubelles à la recherche de cartons pour protéger mon sol, j’ai utilisé ce drap. C’est grand (donc ça recouvre une grande surface), c’est léger (donc facile à déplacer), ça ne prend pas de place (donc facile à stocker), ça se lave (donc facile à réutiliser) : ce drap immonde ne me quitte plus. Et je vous invite fortement à adopter, vous aussi, votre propre drap immonde.
- De quoi se protéger soi (je triche un peu, parce que je regroupe ici 3 indispensables en 1 … mais c’est mon blog, je triche si je veux) :
- Des vêtements de protection : mettez de côté un vieux t-shirt, un vieux pantalon et de vieilles chaussures (et un vieux pull si, comme moi, vous bricolez souvent dehors et êtes frileux comme une marmotte) : bien pratique quand on sait qu’on va s’en mettre partout (si vous avez déjà repeint une pièce ou testé le DIY de la suspension en laine, vous savez de quoi je parle).
- Pensez aussi à protéger vos poumons : ne négligez jamais de porter un masque quand vous poncez ou quand vous peignez à la bombe ! On ne s’en rend pas forcément compte la première fois, mais on respire des particules de poussière ou de peinture qui sont ultra nocives pour nos jolis poumons.
- Et surtout, SURTOUT : des gants : avec mon pistolet à colle, c’est probablement la chose que j’emmènerai avec moi sur une île déserte (bon, après mon mari et mon stock de beurre salé (je vous ai dit que j’étais bretonne ?), entendons-nous bien). Je m’en sers pour absolument tout : quand je manipule des objets à coller, pour peindre à la bombe mais aussi pour peindre tout court, pour poncer, pour laver un meuble avant de le poncer, pour laver mes pinceaux au white spirit,… TOUT, je vous dit.
- J’ai depuis 4 ans une simple et même paire de gants de vaisselle (roses, what else), et il est seulement temps que je les change.
- Quand je fais des travaux qui, je le sais, vont ruiner mes jolis gants roses (appliquer une couche d’huile pour bois, etc.), ou quand je fais participer l’homme de la maison, j’utilise alors des gants jetables (pas très « zéro déchet », je l’admets).
Voilà de quoi déjà bien vous équiper (et vous occuper) !
Et vous, quel est l’outil dont vous ne pourriez pas vous passer en matière de DIY ?
N.
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